La biodiversité est en danger

La biodiversité est en danger et il est temps d’agir. L’ONU l'a rappelé en février dernier en proposant un plan d’action pour lutter contre la crise climatique, la perte des espèces et la pollution. Mais que se passe t-il réellement ? Découvrez à travers cet article les enjeux qui se posent à nous aujourd’hui.

L'écosystème, un équilibre qui permet la vie

Nous avons découvert dans le précédent article “La Biodiversité, qu’est ce que c’est ?”, ce qu’était justement la biodiversité. Désormais il est temps de faire un bilan, de comprendre où nous en sommes aujourd’hui. Mais avant de parler des menaces, parlons de l’équilibre qui est menacé : de l’écosystème

Un écosystème est un équilibre composé d’êtres vivants -animaux, végétaux, micro-organismes, champignons- (la biocénose), en interaction avec leur environnement (le biotope). Au sein de cet ensemble, se développe un important réseau de dépendances, d’échanges de matières, d’énergies et d’informations qui permet à la vie de se développer et à l’équilibre de tenir. Les écosystèmes vont se différencier les uns des autres suivant la biocénose et le biotope qui les constituent, et suivant d’autres variables, telles que les conditions climatiques, géologiques et hydrologiques. Ils peuvent être de taille réduite comme une fourmilière ou une mare, ou de taille plus importante comme la mer ou la forêt tropicale.

L'écosystème, un équilibre menacé

Vous l’aurez compris, l’écosystème est un équilibre fragile qui repose sur le vaste réseau de dépendances et d’interactions entre les êtres vivants et leur environnement. Mais de nombreuses menaces pèsent sur la biodiversité et mettent en danger cet équilibre précieux et ces services naturels si fondamentaux pour l’Homme que sont l’eau, l’air et la nourriture. De plus, selon l’ONG Fauna & Flora International, ce sont aujourd’hui 9600 espèces qui sont en danger d’extinction à cause des raisons suivantes : 

La Pollution

Le 12 mai dernier, l’Union Européenne a annoncé le renforcement de ses réglementations en matière de pollution de l’air, de déchets et d’utilisation de produits chimiques pour s’attaquer aux menaces qui pèsent sur la biodiversité. En effet, la pollution est à l’origine de nombreux problèmes pour le fonctionnement des écosystèmes et pour la vie des espèces qui les composent. La pollution prend de nombreuses formes différentes : solide (plastiques, masques chirurgicaux, chewing-gums), liquide (pétrole, pesticides) ou gazeux (pots d’échappement, fumées d’usine).

Les nombreuses formes de pollution multiplient ses effets négatifs sur la biodiversité et sur la santé humaine. Ses impacts peuvent s’illustrer par une raréfaction des poissons dans certaines rivières, par un accroissement de l’effet de serre, ou encore par une faible croissance des cultures à cause de l’ozone. De manière concrète, de nombreux animaux marins subissent directement la pollution avec les soupes de plastique qui se créent en mer. Beaucoup de déchets plastiques, comme des bouteilles ou des débris de filet, sont jetés régulièrement dans l’océan et ont de gros impacts sur l’écosystème marin. Les animaux qui y vivent se retrouvent souvent piégés dans des morceaux de filet ou s’étouffent en avalant un sac plastique. La faune et la flore sont en danger à cause de la pollution, mais l’Homme également. D’une part, la pollution de l’air peut entraîner de sérieuses maladies respiratoires dangereuses pour l’être humain. D’autre part, les déchets, comme les nano-plastiques peuvent intégrer notre chaîne alimentaire et avoir d’importants impacts sur notre santé. 

Toutefois, la pollution peut également être intangible et menacer la biodiversité. La pollution sonore ou lumineuse, par exemple, perturbent le comportement des animaux et menacent leur survie. Les dauphins ou les baleines possèdent une ouïe très fine qui leur permet de s’orienter, de communiquer et de se nourrir. Mais à cause de la forte activité humaine en mer, avec les navires de pêche, les loisirs ou la production d’énergie, ces cétacés sont désorientés et n’arrivent plus à vivre correctement. 

Le Changement Climatique

Comme le dit l’artiste Philippe Geluck : “Je pense sincèrement que la pollution de la planète ce n’est pas aussi grave qu’on le dit… C’est beaucoup plus grave qu’on le dit”. Cette pollution due à l’activité humaine, principalement due à la combustion des énergies fossiles pour répondre à nos besoins énergétiques, libère d’importantes quantités de gaz à effet de serre provoquant ce qu’on appelle le changement climatique.

Le changement climatique se remarque par la hausse des températures, le réchauffement et l’acidification des océans, la fréquence et l’intensité plus élevées des catastrophes naturelles ou encore la fonte des glaces. L’ensemble de ces phénomènes ne sont pas sans conséquences et mettent en danger la biodiversité. Les végétaux, par exemple, sont perturbés comme le montre l’éclosion des bourgeons 5 à 15 jours en avance par rapport à il y a 50 ans, et sont même menacés à cause de l’aridité de plus en plus importante sur certaines terres qui empêche les plantes de se développer correctement et qui les tue. Les animaux subissent également ces changements climatiques et tentent de s’adapter autant qu’ils le peuvent. Les oiseaux migrateurs notamment migrent de plus en plus tard, voire plus du tout à cause des hivers plus doux. Les ours polaires également, voyant leur territoire s'amenuiser de plus en plus à cause de la fonte des glaces, se déplacent vers de nouvelles terres en recherche de nourriture. Mais si les choses ne s’améliorent pas, cette espèce devrait disparaître d’ici 2100. Le réchauffement climatique participe donc activement à l’extinction de nombreuses espèces animales et végétales.

Les Espèces Exotiques Envahissantes

Le changement climatique et la migration d’animaux conduisent à un nouveau danger pour la biodiversité : l’invasion d’espèces exotiques. Avec l’augmentation des températures, certaines espèces peuvent vivre dans des milieux terrestres ou aquatiques qui n’étaient auparavant pas adéquates à leur développement. Désormais, ces animaux ou végétaux exotiques prolifèrent et peuvent prendre la place des espèces préalablement installées, conduisant à un nouveau désastre écologique. Cette migration peut également être dangereuse pour l’Homme, comme avec le moustique tigre, originaire d’Asie du Sud-Est, qui peut transmettre des maladies telles que le chikungunya. 

Toutefois, les espèces exotiques envahissantes ne sont pas seulement dues au réchauffement climatique, mais également à la faute volontaire ou non de l’Homme qui les a introduit sur un nouveau territoire. Prenons par exemple le ragondin. Nous pouvons croiser cette espèce dans les lacs, les étangs ou les rivières en France, bien qu’il soit pourtant originaire d’Amérique du Sud. La prolifération importante du ragondin pose problème aujourd’hui car celui-ci déstabilise les berges des cours d’eau, détruit les nids d’autres vertébrés et rentre en compétition avec d’autres espèces. Sur son territoire d’origine, les caïmans, les alligators ou les pumas permettent de réguler sa population. Or, en France ils ne possèdent pas de prédateurs directs. C’est donc à l’Homme d’intervenir pour protéger la biodiversité locale en régulant artificiellement la population de ces espèces envahissantes. Mais cette action a un coût qui est estimé à l’échelle européenne à 12 milliards d’euros aujourd’hui. 

La Surexploitation

La vie et le développement de l’être humain se font grâce aux ressources que nous offre la Terre. Que ce soit les plantes, les poissons, le pétrole, les animaux, l’eau ou encore le bois, chacune de ces ressources est vitale pour l’Homme. Malheureusement, le développement rapide de nombreux pays a conduit à une exploitation intensive des ressources, causant de nombreux problèmes aujourd’hui. L’agriculture intensive, par exemple, a conduit à un épuisement des sols et à la déforestation de certaines régions pour les plantations de palmiers notamment. En Indonésie par exemple, ce sont 24 millions d’hectares de forêts qui ont été rasés entre 1990 et 2015 pour la production d’huile de palme. L’industrie, quant à elle, puise ses ressources dans les sols pour extraire du pétrole ou du minerais jusqu’à l’épuisement de certains gisements. Et la surconsommation conduit, par exemple, à la surpêche qui met en péril certaines espèces de poissons. Selon Greenpeace, 80% des espèces de poissons sont aujourd’hui surexploitées. Ces habitudes non respectueuses de l’environnement mettent en danger la biodiversité en déstabilisant cet équilibre si fragile. En dehors de l’industrie ou de l’agriculture, d’autres activités mettent directement en péril certaines espèces. Par exemple, le commerce de l’ivoire, interdit depuis 2007, cause toutefois la mort de 36 500 éléphants chaque année, soit 1 toutes les 15 minutes. Le braconnage, bien qu’illégal, fait beaucoup de ravage en Afrique notamment et met en danger la biodiversité.

Pour illustrer cette surexploitation des ressources a été instauré le Jour du dépassement. Ce jour marque la date à partir de laquelle l’humanité vit à crédit de la Planète, c'est-à-dire, le jour où l’Homme a consommé depuis le 1er janvier tout ce que la Terre peut produire pendant 1 an. En 2020, ce jour est tombé le 22 août. Ce qui signifie qu’à partir de ce jour, les activités humaines dépendent des réserves que la Terre détient encore. Mais les dés ne sont pas jetés et il est possible d’améliorer les choses. En effet, la crise du Covid-19 a permis de retarder le Jour du dépassement grâce à une activité plus faible à travers le monde. Donc par une activité plus régulée et surtout plus responsable, il est possible d’avoir une meilleure gestion des ressources que nous offre la Terre.

La Destruction des habitats naturels

Pour finir, une conséquence de la pollution, du changement climatique, ou de la surexploitation est la destruction des habitats naturels. Or, si le biotope est détruit, les espèces qui y vivaient le sont également. En effet, comme dit précédemment, les espèces se développent, se nourrissent et évoluent dans leur environnement. Mais si ces derniers sont détruits, la vie de ses plantes et animaux sera en péril et ils devront se mettre en quête d’un nouveau territoire, si cela reste possible. 

Pour revenir à l’exemple de l’huile de palme, outre les conséquences catastrophiques de la déforestation, de nombreuses espèces sont menacées. L’orang-outan, par exemple, qui vit sur les îles de Bornéo et de Sumatra a vu sa population décroître de plusieurs centaines de milliers d'individus à environ 65 000 en seulement 120 ans à cause de la déforestation. Si rien n’est fait, cet animal qui vit et se développe dans ces forêts pourrait avoir entièrement disparu de l’état sauvage d’ici 20 ans. Cette catastrophe touche également les biotopes aquatiques, comme les coraux, qui sont fortement menacés. En effet, la pollution ou la surpêche mettent en péril ces environnements sous-marins qui abritent 25% de la vie marine. Sans ces derniers, poissons, mollusques ou autres crustacés, devront trouver de nouveaux endroits pour vivre, manger ou se mettre à l'abri, menaçant encore plus leur existence. Mais ne perdons pas espoir, de plus en plus d'actions sont mises en place pour protéger la biodiversité et les êtres qui la composent.

Et Tomojo dans tout ça ?

Chez Tomojo, nous pensons que tous les chiens et chats méritent une vie pleine de Mojo, y compris les sauvages. C’est pourquoi nous nous sommes associés à l’ONG de protection de la biodiversité Fauna & Flora International pour protéger les tigres de Sumatra et les chiens sauvages d’Afrique, deux espèces classées en danger dû à leur perte d’habitat naturel.

Fauna & Flora International (FFI) soutient la conservation des chiens sauvages dans une multitude de pays, notamment au Kenya Ol Pejeta Conservancy , qui a connu un succès remarquable ces dernières années. Des couloirs pour la faune ont été ouverts pour relier les chiens sauvages aux zones protégées voisines afin de minimiser les contacts avec les humains. Le déploiement stratégique de clôtures a réduit le risque que des meutes de chiens sauvages empiètent sur les terres communautaires et se nourrissent de bétail domestique. Ol Pejeta a également employé des équipes de vétérinaires, qui aident les chiens sauvages à se remettre de maladies.

Fauna & Flora International est également très active dans la protection des tigres de Sumatra. L’une des principales menaces pesant sur eux est le braconnage. Les chasseurs les piègent ou leur tirent dessus pour leur peau, leurs os et leurs canines, qui sont très demandés en tant que symboles de statut, principalement à l’étranger, et à utiliser dans la médecine traditionnelle d’Asie de l’Est. La perte d’habitat due à l’expansion des plantations de palmiers à huile, de café et d’acacias, et l’empiètement des petits exploitants menacent également ces grands félins. FFI a formé plus de 500 gardes forestiers dédiés aux parcs nationaux et communautaires qui mènent des patrouilles forestières anti-braconnage, enlevant les collets et dissuadant les braconniers potentiels.

Notre co-fondatrice, Madeleine, a été stagiaire chez Fauna & Flora International pendant ses études. Leurs valeurs lui ont donné envie de se lancer dans le développement durable et de créer une marque engagée par la planète et les animaux. Elle a alors fondé Tomojo. C’est donc avec évidence qu’aujourd’hui nos croquettes aux insectes participent à la protection des animaux en voie de disparition. Cette aide s’illustre notamment par les 2,50€ reversés à l’ONG pour chaque achat de notre Box Biodiversité et par notre action sur Instagram (pour en savoir plus cliquez ici).